Nous poursuivons notre ascension, mais avant de continuer, prenons le temps de nous reposer et de réfléchir aux joyaux que nous avons découverts jusqu’à présent.
Dans la plupart des domaines de la vie, si ce n’est dans tous, notre diversité est notre force. Mais trop souvent, les femmes de couleur sont victimes de discrimination parce qu’elles ne correspondent pas au “statu quo”, en particulier dans le milieu professionnel. En fait, Statistique Canada rapporte que “Les femmes racialisées sont plus susceptibles d’être au chômage que les femmes qui ne s’identifient pas comme des minorités visibles”, et même lorsqu’elles ont un emploi, “les femmes continuent d’être sous-représentées dans les postes de direction et de décision, représentant 1 cadre supérieur sur 4 au Canada, ou environ 1 membre de conseil d’administration sur 5, par rapport à près de 1 travailleur sur 2 à l’échelle nationale”.
Depuis le début de l’année, nous avons entendu des femmes noires talentueuses et qualifiées de divers secteurs d’activité nous expliquer comment elles ont relevé le défi de gagner leur vie (et de faire carrière) lorsqu’elles sont noires au Canada. Elles nous ont fait part de leurs histoires d’horreur, qu’il s’agisse d’être surchargées de travail, de se voir demander de “bloquer le soleil” ou de se faire crier dessus et manquer de respect pour avoir demandé à un collègue de l’aider à réparer une imprimante défectueuse. Il est important d’entendre ces histoires. Les femmes qui se sont exprimées ne sont qu’une petite représentation de ce qui arrive à tant de personnes comme elles.
Alors, comment lutter contre le racisme systémique sur le lieu de travail ?
Tout d’abord, il faut reconnaître que tout ce qui est “systémique” ne peut être changé par un seul individu. Et en tant que femme noire, ce n’est certainement pas un fardeau que vous devez porter seule.
Comme le soulignent Sara, Aminata, Oumalker Idil et Jessica, il est important de
- de connaître sa valeur
- d’apprendre à dire non
- de fixer des limites
- de travailler votre confiance en vous et de vous valoriser
- s’affirmer
- posez des questions
- trouvez des ressources qui soutiennent et valident ce que vous vivez
- trouvez votre tribu professionnelle
Toutes ces entreprises ne sont pas vraiment inclusives. Une fois que vous l’aurez compris, sachez qu’il est normal de vous choisir et de démissionner. Pour gravir les échelons, vous devez être prêt à faire de la place pour vous développer… et vous ne pouvez pas vous développer au sein d’un écosystème qui ne se rend même pas compte qu’il vous étouffe.
Toutes ces entreprises ne sont pas vraiment inclusives. Une fois que vous vous en êtes rendu compte, sachez qu’il est normal de vous choisir et de démissionner. “Démissionner est une promotion que l’on s’accorde à soi-même”, commence Oumalker Idil, “il n’y a pas de travail qui vaille la peine d’avoir une bonne santé mentale”. Pour progresser, il faut être prêt à faire de la place pour grandir… et on ne peut pas grandir dans un écosystème qui ne se rend même pas compte qu’il nous étouffe.
Démissionner est une promotion que l’on s’accorde à soi-même…il n’y a pas de travail qui vaille la peine d’avoir une bonne santé mentale”
Oumalker Idil Kalif
Nous reconnaissons l’importance d’un environnement adéquat, ainsi que la nécessité de s’épanouir professionnellement. C’est pourquoi nous concluons cette campagne en offrant aux femmes racialisées la possibilité d’accéder à un réseau inestimable de femmes dirigeantes dans divers secteurs d’activité. Nous espérons que notre Cohorte apprendra, grandira et créera des liens significatifs et durables qui les soutiendront tout au long de leur parcours.
Merci à Sara Mbala, Aminata Planchon, Oumalker Idil Kalif, Jessica Angui et à tous ceux qui ont partagé leur expérience avec nous. Si vous souhaitez écouter les histoires de ces femmes, et d’autres comme elles, visitez notre site web (makingyourwayup.com) et notre page Instagram (Sayaspora).
Bibliographie
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/36-28-0001/2022002/article/00005-fra.htm
(Richards, 2019; Statistique Canada, 2019; Statistique Canada, 2020; Statistique Canada, 2021).
Josie Fomé est une journaliste multimédia qui s’intéresse de près aux questions liées au continent africain et à la diaspora africaine. Elle possède une expérience internationale en matière de facilitation communautaire, de production d’émissions de radio et de réalisation de films documentaires. Elle se passionne pour le remodelage et la création de nouveaux récits sur le continent africain et la diaspora africaine à travers la narration sous toutes ses formes.