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La vérité, c’est que la taxe émotionnelle est bien réelle

“J’ai toujours voulu travailler.” 

Alicia Lashley, a toujours envisagé d’exercer un emploi qui serait épanouissant et passionnant. L’une des raisons derrière la priorisation de ces deux aspects, était de voir ses parents travailler de 9h à 17h dans leurs emplois gouvernementaux. 

Lorsqu’il s’agit de perspectives d’emploi futurs, nos parents peuvent jouer un rôle énorme dans le processus. Cela commence souvent par ce que nous choisissons d’étudier. 

Et, même avant cela, nous pouvons observer comment ils évoluent dans leur travail avant de vraiment comprendre ce que cela signifie. 

Certains parents parlent carrément à leurs enfants dans l’optique d’amoindrir leurs attentes envers le monde du travail. De nombreux enfants afro-canadiens peuvent attester avoir entendu, au moins une fois dans leur vie, leurs parents dire :

“Tu dois travailler deux fois plus dur pour arriver à la moitié du chemin.” 

Ayant navigué le système, ils savaient clairement comment ce dernier  pouvait être envers toutes celles et ceux qui ne répondent pas à la norme arbitraire. 

Mais parfois, nos parents influencent la façon dont nous – la prochaine génération – naviguons dans le monde du travail, surtout lorsqu’il s’agit de faire face au racisme au travail. 

En tant que coordinatrice de partenariat de niveau intermédiaire, avant d’entrer dans la vie active, Alicia aimait l’idée de travailler. Aujourd’hui, après de nombreuses années dans divers domaines, elle déclare : ” Je pense que [le travail] exige beaucoup plus d’énergie mentale et physique que je ne l’aurais jamais imaginé. ” 

Cela peut être dû en partie à la taxe émotionnelle à laquelle Alicia est confrontée dans ses interactions quotidiennes avec son patron ou par rapport aux relations qu’elle entretient avec ses collègues et ses clients. Une taxe émotionnelle est définie comme “l’expérience accrue d’être traité différemment de ses pairs en raison de sa race, de son origine ethnique ou de son sexe, ce qui a des effets néfastes sur la santé, provoque un sentiment d’isolement et rend difficile l’épanouissement au travail”. Selon une enquête de Catalyst, près de 60% des femmes de couleur ont fait l’expérience de cette charge.  

“J’ai une mauvaise relation avec mon patron. Je crois qu’il y a eu un peu de racisme de la part de mon patron….. J’ai une relation amicale avec mes collègues mais je suis beaucoup plus proche de mes clients et partenaires”, dit-elle. 

Alicia n’a pas grandi en parlant de racisme et de préjugés avec ses parents. “J’ai simplement grandi en embrassant ma culture en tant que Canadienne noire caribéenne”, partage-t-elle. En ce qui concerne le point de vue de ses parents sur la façon de naviguer sur le marché du travail, elle dit qu’ils l’ont “surtout encouragée à être elle-même et à travailler fort”. 

Bien qu’Alicia ait dû faire face au fait que son patron la jugeait intimidante simplement en raison de son éthique de travail, elle espère qu’un jour toutes les races seront traitées de la même façon et que les différentes cultures seront acceptées… au travail et en dehors. 

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Josie Fomé est une journaliste multimédia qui s’intéresse de près aux questions liées au continent africain et à la diaspora africaine. Elle possède une expérience internationale en matière de facilitation communautaire, de production d’émissions de radio et de réalisation de films documentaires. Elle se passionne pour le remodelage et la création de nouveaux récits sur le continent africain et la diaspora africaine à travers la narration sous toutes ses formes.  

BIBLIOGRAPHIE 

Dnika, J. Travis, Jennifer Thorpe-Moscon, and Courtney McCluney, Emotional Tax: How Black Women and Men Pay More at Work and How Leaders Can Take Action (Catalyst, 2016). https://www.catalyst.org/wp-content/uploads/2019/02/emotionaltax.pdf 

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